vendredi 26 juin 2015

Attentats en Tunisie et en France : les mots manquent

Après les attentats de Saint Quentin Fallavier et de Port El Kantaoui survenus ce matin, les mots manquent.

Les mots manquent pour dénoncer le comportement abject de ces touristes qui préfèrent se dorer au soleil plutôt que de se confire en dévotion.

Les mots manquent pour fustiger ces salariés qui, au lieu de louer les bontés du Seigneur et les exploits des saigneurs, préfèrent gagner leur vie en produisant des gaz industriels.

Les mots manquent pour stigmatiser ces personnes qui osent aller à l'étranger durant leur temps libre.

Les mots manquent pour déplorer ces soit-disant démocrates qui préfèrent régler leurs différents par les débats, les urnes et les prétoires quand une bonne rafale ou un coup de sabre peuvent suffire.

Les mots manquent pour vouer aux gémonies ces pompiers qui, non contents d'avoir à éteindre un incendie, ont scandaleusement outrepassé leur mission en mettant le grappin sur un djihadiste au meilleur de sa forme.

Les mots manquent pour saluer une décapitation réalisée dans les règles de l'art.

Les mots manquent pour valoriser ce magnifique tireur d'élite qui, avec une arme automatique de guerre, a su dégommer des cibles difficiles à atteindre car allongées immobiles sur le sable.


Les mots manquent surtout pour exprimer notre tristesse vis à vis des victimes et notre soutien à leurs proches.

Les mots manquent encore pour dire que ces actes barbares nous touchent mais ne nous ferons pas changer.

Les mots manquent enfin pour affirmer, haut et fort, que la liberté de pensée et l’humour sont des armes non létales mais beaucoup plus radicales, dans la durée, que celles des terroristes.

No pasaran