mercredi 13 août 2014

Un subtil et enivrant parfum d'apartheid

Même en conjuguant les myopies ophtalmiques et politiques de Moncef Marzouki et de François Hollande, difficile de confondre la Tunisie avec la Scandinavie.

Fort heureusement, le délétère égalitarisme nordique s'acclimate difficilement dans l'antique Carthage.
Les différences naturelles entre hommes et femmes, malgré de regrettables limitations législatives introduites après l'indépendance, y restent ancrées dans la réalité quotidienne.
Beaucoup d'activités sont logiquement sexuées. Ainsi, les cafés sont nettement masculins, alors que les tâches ménagères sont, comme il se doit, réservées au sexe faible.

En dépit de cette situation enviable, les tenants d'un islam intégral estiment, justement, le mélange des genres trop prononcé pour leur goût puriste.
Soucieux de réformer proactivement la société, ils entreprennent, par l'exemple, d'en remodeler les us et coutumes.

Le cadre familial est le lieu privilégié de cette transformation volontariste.
Il est ainsi désormais de bon ton de séparer clairement les sexes lors des fêtes de mariage.

Personnellement, j'apprécie à sa juste valeur cette innovation qui tend à remettre l'ordre naturel au centre de nos préoccupations.
Je la trouve même, à vrai dire, trop timorée.
Cette saine et morale ségrégation sexuelle devrait se poursuivre au delà des festivités, jusque durant la nuit de noces et surtout durant les suivantes.

De cette manière, en un peu moins de deux générations, l'agitation  politique tunisienne deviendrait singulièrement simplifiée et la résorption du chômage des jeunes serait facilitée par manque de troupes fraîches.

Bonne fête à toutes les femmes de Tunisie et d'ailleurs !
No pasaran !

Mélangiquement votre

Références et compléments
- Voir aussi la chronique "les mariages en Tunisie concurrents du Tour de France"
- En Tunisie, la Fête de la Femme a lieu le 13 août et non le 8 mars. Elle commémore l'instauration du code du statut personnel par Habib Bourguiba en 1956.